Si je devais décrire le caractère de mon fils aîné, je dirais qu'il est...Spécial. Sa mère et moi-même sommes plutôt stricte sur la façon de se comporter, mais lui... Il jette littéralement les conventions par les fenêtres dés que nous avons le dos tournés. Heureusement, en société il se tient correctement, il serait inconvenant de la part de l'héritier de notre famille d'agir comme un enfant devant ses pairs... J'espère que le sérieux viendra avec le temps. 

Malgré son comportement quelque peu frivole, il n'y à jamais eut de soucis avec son éducation. Sans dire que c'est un génie, il est raisonnablement doué, et toujours très curieux d'apprendre de nouvelle chose. J'avoue que sa première année à l'académie m’a un peu inquiété. Loin de nous, qui sait ce qu'il aurait put faire ? Lui qui à toujours tendance à se mettre dans les ennuies jusqu'au cou... J'avoue m'être attendu à recevoir des lettres du Directeur concernant son comportement, mais rien. 

Une chose que nous avons inculqués à notre fils, et à nos enfants en général, c'est la tolérance. Nous avons toujours mis un point d'honneur à faire en sorte que nos enfants respectent les différences de tout à chacun, ne jamais juger sur l'apparence.

Et enfin, une chose que vous devez savoir... Ne le mettez surtout pas en colère. Avant même de rejoindre l'école, il avait déjà un précepteur qui lui apprit les bases du combats magiques et physique. C'est une éducation que tout ceux de notre famille ont reçus, homme comme femme. Nous ne pouvons nous reposer uniquement sur la Magie, et savoir se servir de son corps comme d'une arme est essentiel. Et quand Gabriel est énervé, il n'hésite pas à s'en servir.

Depuis qu'il est devenu aventurier, son comportement à largement changer. J'avoue ne pas avoir été satisfait de sa décision, avec une éducation comme la sienne il aurait put devenir un puissant magicien, respecter de tous ! Au lieu de ça, il préfère parcourir la nature et combattre des monstres... grand bien lui fasse.

Histoire
« Je me souviens de la naissance de mon fils comme si c'était hier. Nous étions déjà mariés depuis quelques années, mon épouse et moi-même, et nous n'avions pas prévu d'avoir un enfant dans l'immédiat. C'est donc avec surprise que j'avais appris la grossesse de mon épouse, qui rayonnait de joie à cette nouvelle. J'avais été celui qui désirait attendre un peu, le temps que je reprenne correctement les affaires de mon père pour offrir à ma descendance tout le luxe dont je serais capable. Mais j'étais quand même heureux. La cristallisation de notre amour grandissait lentement dans le ventre d'Ilandra, rien ne pouvait me rendre plus heureux que ça.

Je n'étais pas souvent à la maison en cette période, la guerre faisait rage et je me devais de me tenir à côté de mes compatriotes pour protéger notre continent. C'est durant ses années là que j'appris à aimer et à respecter les autres races du continent. Nous étions un groupe de quatre-vingt, de tout horizons. Nobles, paysans, bourgeois, aventurier, qu'ils soient Humains, Rajuls, Nains, Elfes... Tous uni dans l'unique but de protéger nos vies tels que nous les connaissions. En guerre, les races et les statuts sociaux s'effacent, et j'ai souvent été sauvés par ses amis étranges que je m'étais fais. L'état major m'avait permis de revenir assisté à la naissance de mon fils, le petit Gabriel Morgan, de nom de mon père et de celui de mon épouse. Le répit fut de courte durée une intense explosion avait rasé absolument toutes la civilisation des Drekis, ses étranges hommes dragons de l'Ouest. Si l'empire avait d'autres armes comme celle-ci à sa disposition, il devenait urgent que j'évacue ma famille dans un endroit sûr. Je confia donc mon Ilandra et Gabriel à mon plus fidèle ami et l'envoya rejoindre une ville sur la côte Est, suffisamment loin des lignes ennemis pour qu'ils ne risquent rien.

Je ne fis réellement la connaissance de mon fils que deux années plus tard, une fois que toutes les troupes impériales furent chassés de Symmachia. Si jeune, il était déjà capable de se mouvoir tout seul en frottant ses fesses sur le sol dans un mouvement de balancier, une faculté qui lui permettait de rapidement échapper à notre surveillance, ce qui l'amusait grandement vu les éclats de rire qu'il lâchait à chaque fois que nous le retrouvions dans des endroits incongrus, nous nous demandions même parfois comment il se débrouillait pour aller là...

Quand Gabriel atteint sa sixième année, nous habitions au bord de l'océan, sur la côte Est de Symmachia. C'était un coin paisible et Gabriel appréciait le beau temps, passant le plus clair de ses journées dans le jardin à courir partout, quand il ne faisait pas ses devoirs. Une nouvelle guerre n'étant pas inenvisageable, je pris le plie de prendre moi-même en main l'éducation de mon fils. J'étais un puissant mage du temps de la guerre, et même avec ce bras en moins, j'étais capable de combattre bien mieux que certains soldats. Je n'avais pas désirer faire partie de ses « augmentés », la magie est un héritage de ma famille, je préférais mourir plutôt que de la perdre. L'élément de Gabriel était le même que le mien, une puissante affinité à l'Ombre. Son éducation n'en fut que plus facile, puisqu'il m'avait suffit de lui apprendre mes propres sortilèges.

Mais Gabriel adorait se dépenser physiquement, il n'aurait pas été satisfait à n'être qu'un simple mage, je fis donc appel à un de mes amis, un Rajul doué à l'épée, qui lui enseigna comment combattre comme un vrai petit diable. S'Himba était un Rajul félin, semblable à un lion, mais était bien plus petit que ses comparses, il mesurait la taille d'un homme classique, alors que les autres dépassaient largement les deux mètres. En sa compagnie, Gabriel apprit les rudiments du combat à l'épée, mais c'est pas lui-même qu'il apprit à manié son agilité naturelle pour en faire une arme mortelle.

Dans les années qui suivirent, en parallèle avec ses études, j'avais autorisés Gabriel à faire quelques missions pour les gens de la ville, lui qui rêvait d'aventure, je ne pouvais pas lui dire non. Il était toujours accompagné de S'Himba, comme un ange protecteur à ses côtés. Mon fils était devenu un solide garçon, je ne me faisais plus de soucis pour lui. S'Himba le suivait simplement par loyauté, je lui avais sauvé la vie durant la guerre, et il se sentait endetté à vie auprès de moi, et ceux malgré mes contestations.

Mais vint bientôt le moment que je redoutais le plus. Gabriel désirait vivre sa vie en solitaire à partir de maintenant. Il voulait devenir un aventurier, et poursuivre son œuvre de bon samaritain auprès des gens. Devenir un héro errant. Il avait été inspiré par les histoires de son mentor et je ne pouvais pas lui en vouloir. Bien qu'un peu réticent, je lui donna quand même ma bénédiction.

J'ai suivis les aventures de Gabriel de loin, surtout via les rumeurs et mes contacts à la capitale. Il semblait s'être fait un nom comme un Véritable Chevalier blanc, n'hésitant pas à refuser les récompenses quand les personnes lui semblaient trop pauvre ou dans le besoin. Je suis fier d'avoir un fils comme lui. »


Gabriel effleura lentement la couverture en cuir du journal de son père. Il était dans la bibliothèque familiale. Son père était dehors pour affaire, accompagné de S'Himba, toujours fidèle aux postes. Quand à sa mère, elle préparait tranquillement le thé un peu plus loin dans la pièce, manifestement heureuse du retour, bien que temporaire, de son fils. Le brun déposa doucement le journal sur le bureau et se rapprocha de sa mère pour une longue discussion, il avait hâte de lui raconter ses dernières aventures...